Allocution pour l''Inauguration de la maison du coelacanthe

Allocution de Monsieur Said Ahamada, cofondateur de l’Association pour la Préservation du Gombessa

Excellence Monsieur le Vice présidentchargé du Ministère de l’Agriculture, de la Pêche, de l’Environnement, de l’Energie et de l’Artisanat,

Excellence Monsieur Ministre de l’intérieur et de la Défense,

Excellence Monsieur le gouverneur de l’île autonome de la Grande Comore,

Messieurs les députés de l’Union et conseillers de l’île,

Monsieur le Représentant Résident du Système des Nations Unis aux Comores,

Monsieur le préfet de Mbadjini Ouest,

Monsieur le Cadi de Mbadjini Ouest,

Messieurs les secrétaires et directeurs généraux,

Medames et messieurs les chefs de projet,

Messieurs les notables,

Mesdames et Messieurs,

Chers invités,

Honorable assistance,

ASSALAM ALAIKOUM,

C’est un grand honneur pour l’Association de Préservation du Gombessa connue sous l’acronyme APG, pour la région de Mridjoimboini Gouwegwe Mbadjini et pour la communauté villageoise d’Itsoundzou d’accueillir dans leur localité des personnalités aussi honorables et une assistance aussi remarquable.

Je voudrais à cet effet vous saluer tous et vous souhaiter la bienvenue à cette cérémonie d’inauguration du Centre d’Information, d’Education, de Valorisation et de Conservation du cœlacanthe et son environnement marin des Comores.

Cette importante mobilisation témoigne de l’importance qu’accorde la population et les autorités comoriennes dans la gestion durable de notre biodiversité en tant que levier fondamental du développement socioéconomique d’un petit état insulaire comme les Comores.

En effet , avant les dinosaures, bien avant qu'aucun vertébré ne marche sur terre, les cœlacanthes habitaient sous les eaux. De grandes extinctions se sont produites. Les dinosaures ont disparu pour toujours. D'innombrables autres créatures ont-elles aussi disparu. Les cœlacanthes quant à eux ont survécu.  On peut trouver absurde qu'après des millions et des millions d'années, c'est probablement dans ce siècle que les cœlacanthes auront à affronter le danger de disparition le plus grand.

La pêche avec ligne de fond constitue la principale menace pesant sur ce patrimoine.

Depuis sa création en Novembre 1997, l’association de protection du gombessa s’est ainsi fixé comme objectif spécifique d’œuvrer pour la sauvegarde de cette héritage unique.

L’APG a réalisé diverses actions d’éducation, d’information et de sensibilisation ainsi que la promotion d’activités alternatives génératrices de revenues en matière d’écotourisme et de pêche durable.

Je citerai à titre d’exemple, l’aménagement du débarcadère de Bangoi Hambou, la mise en place de la chambre froide de Chindini, la mise en place de la boutique de matériaux de pêche à Dzahadjou Hambou, la mise en place de 3 DCP (ifoundihé, Mbambani et Mindradou), l’expérimentation de 3 unités de transformation de produit de pêche , l’acquisition de lamparo et l’organisation de diverses formation au profit des pêcheurs et jeunes des villages membres de l’Association.

La construction de ce centre est donc venue consolider tous ces efforts. Il lui assigné 5 principales missions dont :

Il a été assigné :

1. La collecte, la centralisation, le traitement et la vulgarisation des données et informations relatives au cœlacanthe et son environnement

2. L’éducation relative à l’environnement et au développement durable

3. La promotion de l’écotourisme axé sur le cœlacanthe et le patrimoine naturel et culturel associé

4. La promotion de pratiques de pêche respectueuses de l’environnement

5. Promotion de mesures de conservation participative des ressources naturelles

En espérant que les autorités nationales et internationales représentées aux Comores poursuivent leurs efforts, les besoins immédiats identifiés concernent la mis à disposition des ressources humaines requises pour le bon fonctionnement de la maison du cœlacanthe.

Honorable assistance, je voudrais vous rappeler que la mise en place de ce centre a été rendu possible grâce au soutien financier et technique du système des nations unis à travers le programme de micro financement et le projet WIOLAB et ce à hauteur respectivement de 15 millions et 11 millions de francs comoriens, qu’ils en soient remerciés.

Nous voudrons ici leur exprimer toute notre profonde gratitude et remercier la contribution non négligeable du village d’Itsoundzou et de l’association de protection Gombessa, Mr de Jerome Hamlim du site dinofish.com, Mr Robin Stobbs, les professeurs Raphael Plante et Hans Fricke ainsi que leur équipe Yago.

Nous exprimons aussi notre reconnaissance envers le coordinateur national du SGP et son équipe, le Programme Régional de Gestion Durable des Zones Côtières, le ProGeCo mise en œuvre par la COI et Financé par l’Union Européenne, la vice présidence en charge de l’environnement, le ministère de l’intérieur et de la défense, la direction nationale des ressources halieutiques, l'ONG Ulanga Ngazidja, ainsi que les villages de Ntsinimoichongo, Kadzilé, Mdjankagnoi, Panda et Chindini qui ont tous soutenu de manière considérable l’organisation de cette cérémonie.

Enfin nous voudrons remercier tous ceux qui de prés ou de loin ont apporté leur contribution dans la construction et inauguration de cette maison Gombessa.

Vive l’Union des Comores dans son intégrité territoriale ;

Vive la Coopération Internationale pour le développement durable ;

Je vous remercie.